Loin du Maroc depuis plus d’une décennie, dans la vie quotidienne je ne me sens guère, en exil. Mon pays m’est présent sous multiples formes : informations télévisées, correspondance électronique, communication téléphonique et images mémorielles qui m’envahissent aux moments de l’écriture. Écrire est pour moi un acte lié à la mémoire, à la recherche de l’oublié qui surgit involontairement pour donner libre cours à ces «rien du tout» qui nous attachent à la vie depuis l’enfance.